Là, à travers l'obscurité inquiétante, deux silhouettes se dressent. Elles avancent, l'une près de l'autre comme deux prédateurs, avides et assoiffés. Au loin, elles ne perçoivent que les lueurs fébriles et faiblardes de Storybrooke semblables à de petites tâches éparses et jaunâtres. Une tension, extatique et dangereuse, se propage progressivement dans l'atmosphère, annonçant une fin, un point final à cette sombre nuit. Un vent chaud et électrique se lève doucement sur la petite bourgade, emportant avec lui quelques feuilles vagabondes. Le ciel semble se fendre, le sol craqueler sous cette épaisse volute violacée qui, sillonne désormais dangereusement les rues. Cette brume, opaque et colorée, s'infiltre à travers les bâtiments, s'accroche aux peaux, aussi vicieuse qu'un serpent autour de sa proie. Quel drame se présente à l'horizon ? Qu'adviendra-t-il de nos pauvres habitants égarés, privés de leur sens ? Une chose est certaine, Cora et Killian Jones jubilent de leur œuvre.
Ainsi, nous nous retrouvons maintenant au beau milieu de la Forêt de Storybrooke. Nous pouvons d'ailleurs apercevoir quatre personnes allongées sur le sol, encore endormies... Belle, Elsa, Mr. Gold et Eleanor. Oh... Ils allaient bien... à un détail près. Eleanor et Elsa avaient perdu l'ouïe, Belle la parole et Mr. Gold la vue. Que vont-ils bien pouvoir faire et surtout... trouveront-ils le coupable ?
Sujet: Re: The Tempest - Groupe 4 Dim 11 Mai - 17:58
The Tempest
(Groupe 4)
« Maman n’en a que pour quelques minutes, mon ange. »
Allez savoir si la petite Agnes l’avait entendu. Elle dormait d’un sommeil profond, depuis une ou deux heures déjà. Elle, qui d’habitude avait le sommeil plutôt léger, ne semblait nullement dérangée par la tempête qui faisait rage sur Storybrooke. Un sale temps ; inutile de vous le dire.
Après avoir déposé un tendre baiser sur le front de sa fille, Eleanor referma tout doucement la porte de la chambre de cette dernière. Elle dirigea alors dehors, dans l’intention d’attacher solidement quelques objets susceptibles de s’envoler. La professeure de médecine avait comme un étrange pressentiment… Cet orage n’avait rien d’habituel.
En moins de temps qu’il ne le fallut pour le dire, la rue pourtant tranquille où résidait Eleanor fut rapidement bondée de gens. À en juger par le mouvement de la masse, tous semblaient fuir quelque chose. Un coup d’œil derrière elle lui permit de comprendre ce de quoi il s’agissait. Un épais nuage de fumée violacée s’approchait tranquillement de la ville. Sans plus attendre, ne réagissant que dans l’intérêt de sauver son enfant, Eleanor retourna à l’intérieur de la maison, tira sa fille du lit et la prit dans ses bras.
« Maman ? Maman, que se passe-t-il ? »
« Rien, trésor. Ce n’est rien… »
Le monde pouvait bien s’écrouler autour d’elles, tant que sa fille serait dans ses bras, il n’arriverait rien. La rassurer. Voilà du moins ce que son devoir de mère lui dictait.
La petite Agnes bien cramponnée à elle, Eleanor suivit la populace. Certains se dirigeaient dans les commerces, d’autres s’arrêtaient ici et là. Ses pas à elle la guidèrent jusque dans la forêt de Storybrooke. Elle était accompagnée de Belle, sa belle-fille, et de Mrs. Gold. Soudain, plus rien.
Plus rien jusqu’à ce qu’elle n’ouvre les yeux, encore sonnée par la chute qu’elle avait faite lorsque la fumée violette s’était rendue jusqu’à eux. Agnes se trouvait à ses pieds, endormie. Plus loin, Gold et Belle, mais aussi une autre demoiselle dont elle ne reconnaissait pas les traits. Ce qui s’était passé ne la préoccupait guère. L’important était de s’assurer que sa fille était saine et sauve. C’est en essayant de parler à sa fille pour la réveiller qu’Eleanor s’aperçut de phénomène troublant. Elle s’entendait parler, un peu comme lorsqu’on se bouche les oreilles. Se pourrait-il que la chute lui ait fait perdre l’usage de l’ouïe ?