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You make me curious # Jefferson

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Delilah Malefys

Il était une fois...
Delilah Malefys
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Né(e) le : 19/04/2014

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MessageSujet: You make me curious # Jefferson You make me curious # Jefferson  EmptyLun 21 Juil - 20:04

You make me curious
Delilah & Jefferson


A drink?




L’alizé nocturne souffle sur nos visages de sa morsure froide et passionnée. Un frisson imperceptible m’échappe alors que j’avance aux côtés de Jefferson. D’une allure modérée et muette, nous cheminons dans le dédale des venelles éclairées par les jeux de lumière que les rangées de lampadaires solennels nous octroient. Je prends le temps d’apprécier la quiétude du soir, annonciatrice d’une heure décente largement dépassée alors que les lueurs des habitations se font de plus en plus rares. Silhouettes éphémères dans la nuit antédiluvienne, nous finissons par débouler aux frontières du freux bâtiment vicié par une bringue continuellement excessive. Le cœur de la débauche en la charmante ville de Storybrooke. Pour l’avoir fréquenté à de nombreuses reprises depuis ces derniers jours, je peux sans conteste l’affirmer. De tout âge, les habitants de la cité viennent se saupoudrer l’esprit de drogues variées ou le gosier d’alcools en tout genre. Qu’importe la substance embrassée, tant que l’effet plonge le pèlerin du Rabbit Hole dans une ivresse ardente…

« Rabbit Hole » Mes mots sont un murmure dans le glas du zéphyr. Malgré l’épaisseur de mon manteau, mes récentes blessures ont effrité ma robustesse naturelle, si bien qu’il me devient difficile de réprimer les tremblotements qui me dévorent la moelle. Oh oui, il me tarde de me blottir dans la fournaise de l’enceinte animée, malgré la cacophonie qui peut souvent y régner à toute heure de la nuit. A mesure que nous approchons, le cantique de la forteresse carillonne plus fortement à nos oreilles. Mes lippes se tordent d’un rictus fiel devant la musique tectonique qui crépite dans l’air froid alentour. Trop violente. Trop incommode. Comment les gens peuvent prendre plaisir à mouliner leurs corps sur ce rythme de forcené ? Seule la promesse d’une chaleur intérieure et d’une conversation curieuse avec mon compagnon d’infortune me pousse à ne pas me destituer de mes convictions. Sans ralentir la cadence, j’entraîne Jefferson à ma suite dans le giron de l’enceinte enflammée. Les nuées alcoolisées m’éclaboussent au visage dans une faible consternation à présent. Je ne peux pas en dire autant de ma première intrusion en ce lieu gauchie par le péché… Dans l’artère sombre du Rabbit Hole, les corps nous frôlent alors que nous avançons péniblement entre les couples, à ce qui semblerait, mariés aux murs. Mais pas assez pour empêcher le contact de mes épaules contre certaines ossatures rondes et mises à nues, tout suintant d’une sueur malsaine.

Le foyer galvanisé nous accueille de sa chaleur lascive. Heureusement, c’est un jour où la clientèle est moins massive que d’ordinaire. Les espaces libres sont nombreux, à mon grand soulagement. Moi qui ne supporte ni les endroits confinés, ni ceux remplis par la foule. Moi, une créature de la forêt. Une gardienne qui a toujours vécu dans le calme immuable des Landes… Faisant fi de l’ambiance tonitruante qui nous agresse l’ouie, je me dirige spontanément vers un morceau de comptoir libre et isolé des danses lubriques forniquant au centre de la salle mère.  

La chaleur des lieux m’harasse et m’oblige à me défaire de ma veste que je dépose sur mes cuisses une fois installée sur un des tabourets libres. Et bien que la musique me perfore la cochlée, je garde le sourire. Timide, éreinté, mais bien présent. Je ne voudrai rabrouer l’humeur leste de mon compagnon  qui, je l’espère, sauras nourrir la curiosité qui m’assaille à son sujet.   Et puis surtout, depuis mon retour d'entre les morts, outre Callidora, c’est la première fois que je tiens une conversation sans l’ombre d’une colère ni d’un chagrin particulier. Un bien-être aérien, malgré ma condition affaiblie, malgré le vestige que je suis… Accolés au bar, nous ne tardons pas à appâter le barman qui s’approche tel un chacal affamé de clientèle. Ses lèvres s’étirent en un sourire mielleux, alors qui nous presse de nos besoins. « Vodka martini… » L’homme jette ensuite un regard à Jefferson avant de repartir pour s’affairer à la préparation des commandes. Laissés seuls pour un petit moment, je peux enfin darder toute mon attention sur le damoiseau perdu du soir. « Endroit bruyant, mais c'est le seul qui demeure ouvert aussi tard à ce qu'il me semble? » La causette est lancée, il ne reste plus qu'à l'attiser dans cette fanfare musicale.

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Jefferson Blackwell

The Mad Man with a Hat
Jefferson Blackwell
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MessageSujet: Re: You make me curious # Jefferson You make me curious # Jefferson  EmptyMar 22 Juil - 11:27


You make me curious


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Delilah et Jefferson




Telle deux magnifiques oiseaux sombres et nocturnes, nous traversons la ville, en rois, si sublimes et suffisants qu'il semblerait que le monde est à nos pieds. Et pourtant nous cherchons juste un endroit où s'échouer, pour anesthésier notre être à l'aide du plus doux des poisons et pourquoi pas goûter aux joies de l'ivresse. Tandis que la grande Delilah tient mon bras, je l'entraîne doucement vers le seul bar qui accepte encore de servir malgré l'avancement de la nuit. Seul le ciel nocturne accepte de nous tenir compagnie tandis qu'en silence nous déambulons dans les rues presque désertes. J'apprécie le calme nocturne, un léger sourire flottant sur mes lèvres tandis que l'appel vicieux et sensuel de l'alcool m'attire irrémédiablement jusqu'au Rabbit Hole.

Dans un murmure plus doux que la brise nocturne qui caresse notre peau, le nom de l'établissement lui échappe, alors que je pousse lentement la porte pour la laisser entrer. Une vague de chaleur nous saisit à la gorge, comme un appel aux pires excès, comme une invitation à se rouler dans le stupre et l'alcool. Et ce que cet endroit promet. L'odeur puissante de la transpiration mélangé à celle du tabac et de la bière vient assaillir mes sens tandis qu'une musique lourde et grasse semble remplir l'air ambiant. Tout dans ce bar pousse à la consommation excessive, aux abus. Ici tout semble crier qu'il est temps de se laisser aller et de laisser nos pires instincts reprendre leurs droits. Il n'est donc pas si étrange de constater que tout les clients, moins nombreux qu'à l'habitude bien sûr, se laissent aller au pire de ce qu'ils sont capable de faire. Nous traversons la salle, écartant les couples entreprenants qui soutiennent les murs dans leurs étreintes, les titubants qui essayent de se convaincre de leur sobriété et les âmes perdues qui espèrent trouver du réconfort en la faune locale.

Nous finissons par trouver un coin de comptoir libre où nous échouons tout les deux. La belle en vient à se défaire de sa longue veste, tandis que je pour ma part, je pose à mon tour ma veste bien trop lourde pour la chaleur ambiante et c'est à peine si je desserre la lourde étoffe qui entoure mon cou. Non pas que je n'ai pas chaud, au contraire la chaleur me saisit la gorge au point que j'ai l'impression que l'air que je respire pèse sur mes poumons, mais il est hors de question que j'expose aux yeux de tous l'immonde cicatrice qui orne ma gorge. Heureusement le seul qui semble actuellement s'intéresser à l'étrange couple que nous formons est le barman qui, tel un coyote galeux vient tourner autour de nous, usant de sa plus belle voix pour nous demander quel est notre poison du soir.

"Un whisky. Sec."

Les glaçons sont une injure à la douceur de la robe caramel de ce doux breuvage. Je pense que tout est dit. Bien qu'un peu de fraîcheur ne serait pas trop dans ce petit bout d'enfer aux allures de paradis pour ivrognes. Alors que nous attendons tout les deux l'arrivés de nos consommations, la douce et pourtant frêle jeune femme se décide à desserrer ses charmantes lèvres pour venir chantonner à mon attention dans le but de nouer quelques liens avec ma personne. Je souris quelque peu à sa remarque, traçant du bout du doigts des motifs invisible sur le bois gras et fatigué du comptoir.

"Disons que c'est le seul endroit qui accepte encore de servir les âmes perdues et damnées tel que nous malgré l'avancement de la nuit. J'ai donc bien peur de n'avoir que cet endroit à vous offrir ce soir, mais bon… Il parait que la boisson n'est pas de plus immondes… Alors autant en profiter, vous ne pensez pas ? En plus je ne suis pas de si mauvaise compagnie, et pour être franc, la vôtre m'est des plus agréables."

C'est à cet instant que le barman se décide pour nous porter nos consommations. Je le remercie du bout des lèvres avant de saisir le verre entre mes doigts, le faisant lentement tourner, regardant la danse de l'alcool ambré. Je plonge alors mon regard dans ses douces prunelles tandis qu'un sourire se dessine sur mes lèvres. Je lève lentement mon verre vers elle avant d'annoncer avec une once de chaleur dans la voix :

"Trinquons à la singulière amitié qui est en train de naître entre nous, qu'en pensez-vous ?"

L'alcool a toujours été un bon moyen de tisser des liens avec quelqu'un.


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Delilah Malefys

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Delilah Malefys
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MessageSujet: Re: You make me curious # Jefferson You make me curious # Jefferson  EmptyMar 12 Aoû - 19:14

You make me curious
Delilah & Jefferson


A drink?





L’épicentre de la forteresse s’animait d’une ambiance dantesque qui ne manquait toujours pas d’étourdir Delilah. Un folklore vicié d’indécence, qui avait la facilité de l’attirer dans la folie de la consommation abusive d’alcools. Et ce, depuis sa découverte de l’endroit, propice pour noyer ses sombres ichors.  Pourtant, la muse avait beau se targuer de fréquenter cette boîte à quelques reprises depuis son emménagement à la surface de la ville, elle ne parvenait tout simplement pas à s'accommoder à ce bruit tapageur. Cacophonie monstrueuse qui lynchait sa cochlée durant ses rares incursions dans les entrailles de cette charmante débauche. Le manque d’habitude sans doute, loin du silence mortifère de la caverne où sa chère amie l’avait cantonnée, et surtout, loin du calme intemporel des Landes. Ses Landes, son berceau. Pour l’instant inaccessible...

Mais la présence de bistouille l’encourageait à se satisfaire du seul lieu mis à disposition pour réconforter les âmes diurnes en peine. Quoiqu’à bien y réfléchir, Delilah n’avait jamais touché à ce genre de mixtures par le passé. Autrefois, elle exsudait son ire à coup de sortilèges méphitiques à l'encontre des serins qui avaient eu l’audace de s’aventurer dans ses Landes ou de lui vouloir du tort.  Mais en ces jours de dénuement magique complet, l’ancienne sorcière n’avait trouvé seule satisfaction que dans ces boissons corsées qui, à forte dose, en devenaient étourdissantes.  La drogue ? Le sexe ? Pas vraiment... Dans ce microcosme où elle était une parfaite étrangère, Delilah préférerait progresser  à tâtons, malaisée d’être obligée de survivre dans une civilisation humaine...

Compagnie des plus agréables? La chose était-elle seulement possible ? Maléfique a toujours fait en sorte de déplaire à cette race qui l’avait tant déçue par le passé. Une espèce qui l'avait meurtrie elle et ceux de son espèce de longues années durant. Bien malgré elle, là voici forcée à cohabiter avec eux, la rancune aux bords des lèvres. Pire encore, être enclavée dans un corps humain la répugnait autant que cela la démangeait. Ses cornes et ses ailes lui manquaient horriblement, mais elle ne possédait pas le talent magique pour les faire réapparaître. Depuis lors, elle avait la manie de glisser ses phalanges dans sa crinière d'ébène dans l'espoir d'y retrouver les deux appendices acuminées. En attendant, elle n’avait qu’une seule voie qui s’offrait à elle : s’accoutumer, s’offrir une nouvelle vie dans l’espoir qu’un jour, ses pouvoirs lui soient restaurés. Car une fée sans magie, c’est un peu comme un chapelier sans ses chapeaux….

« Il m’est étrange d’entendre cela…je ne suis pas vraiment le genre de…personne fréquentable »murmura t’elle finalement, les syllabes roulant sur sa langue d’un élan  maussade et hésitant, ses lèvres forcées en un sourire sans joie. Elle n’aime pas l’humanité. Ni la foule, ni ses mœurs. Il n’y a que les doux chuintements de la nature qui puissent la rassasier d’une plénitude sans égale. Que la caresse d’une brise magique pour l’emmener d’une paresse amoureuse dans les limbes d’un sommeil sans cauchemars. Que le battement ailé de son corbeau pour bercer son âme d’un amour affectueux. Mais tout cela lui avait été arraché d’un claquement de doigt.

« C’est la première fois que je trinque avec quelqu’un depuis que je suis ici…. »soupire t’elle, un peu déconcertée. Un petit peu, car un ris amusé réussit à se faufiler jusqu’à ses lippes dans une joie douce et aérienne. Après tout, pourquoi pas. Les humains d’ici semblaient bien différents de son monde. Ou n’est-ce seulement qu’une façade qu’ils se donnent pour mieux appâter les brebis égarées ? Mais Delilah n’était pas une brebis. Mordre, elle savait le faire. On ne peut mieux... Elle était le loup prêt à rompre le cou de qui voudrait sa peau. Mais pour l’heure, l’humain qui lui tenait compagnie n’avait pas l’air d’être de ces prédateurs dissimulés. Alors, sans longue hésitation, elle cogna son verre d’un tintement sec et délicat contre celui de son compagnon puis avala une première rasade du liquide transparent.  L’alcool lui brûla l’œsophage dans un délice irrésistible qui lui réchauffa instantanément les entrailles. Dieu que c’était bon ! La chaleur étouffante mêlée aux nués vaporeuses de la salle commençait lentement à l’alanguir, mais la musique tonitruante avait de quoi tenir le joli freux éveillé. « Alors…Jefferson, qu’est-ce que vous faisiez dans cette forêt, à une heure aussi indécente ? » Oui, sa curiosité faisait mouche à nouveau. Elle comptait bien profiter de la compagnie inattendue du damoiseau pour en apprendre davantage à son encontre. « Et avant que vous ne retourniez la question, quant à moi, je faisais une simple balade…la forêt est mon élément..même si nous avons eu la surprise d’une escarmouche inattendue avec ce loup…je sais que je me répète, mais je vous remercie vraiment de votre intervention…mêmes si je me suis montrée ingrate à ce moment »sourit-elle d’un timbre plus aisé, voire amusé, si pas un peu gêné. Oh oui, elle s’était comportée comme la première des mijaurées avec le jeune homme. Mais…euh, comme avec n’importe quel humain en général en fait. Hum, si elle souhaitait mener une vie platonique dans cette ville, elle avait intérêt à rectifier le tir.

Absorbés dans leur conversation, le duo ne remarqua pas le couple en approche. Deux jeunes, une jeunette et un gars de la vingtaine, se faufilent jusqu’à eux sans crier gardes. Delilah se braqua farouchement lorsque l’éphèbe téméraire se blottit contre son dos et cala son menton dans le creux de son cou. Un frisson de dégoût lui traverse l’échine. Bigre, celui-ci tenait peu à la vie. La jeunette fit tout pareil avec Jefferson. « Hey vous deux, vous z’avez l’air de foutrement vous ennuyer…MAIS on vient changer c’là ! Ehe, ça vous dit un p’tit plan à plusieurs, avec nos amis qui attendent là ? Plus on est de fous, plus on se fait plaisir. Ewé, ça vous tente ? » Visiblement, le cocktail d’alcool et de drogue ne faisait pas bon ménage chez ces jeunes. Delilah grimaça, comprenant parfaitement à quoi l’Adonis alangui faisait allusion. « Si tu n’as pas peur de te faire dévorer le cœur mon « petit ».. »susurra t’elle d’un accent à figer les plus enhardis, dardant ses mirettes cannibales sur la demoiselle qui s'amusait à chatouiller le menton de Jefferson de ses doigts moites et audacieux. La blondinette hoqueta de surprise. Serait-ce suffisant pour les inciter à chercher d'autres proies?


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Jefferson Blackwell

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Jefferson Blackwell
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MessageSujet: Re: You make me curious # Jefferson You make me curious # Jefferson  EmptyVen 15 Aoû - 16:48


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Delilah et Jefferson




Un rire des plus discrets et surtout des plus éphémère m'échappe tandis qu'un sourire chaleureux se dessine sur mes lèvres prête à se teinter de whisky. C'est donc la première fois que la douce nymphe des bois vient trinquer avec quelqu'un ? Eh bien, de toute les fantaisies que peuvent offrir ce monde pathétique, je crois que l'alcool est bien un des seuls qui ait réussis à capter mon attention plutôt difficile à obtenir. Non pas qu'avant le goût de la boisson m'était étranger, mais disons que j'avais d'autres occupations bien plus intéressantes que m'assoir dans un coin pour m'enivrer au point d'en perdre toute raison. Le monde est tout de même plus agréable à regarder lorsque l'on n'est pas allongé sur le sol, le museau collé à un plancher quelque peu crasseux, avec en prime un mal de tête qui vous fait voir le monde comme au travers d'un miroir déformant. Même si je dois avouer que l'ivresse offre parfois quelques situations des plus grisantes… Je suis son mouvement et trempe mes lèvres dans le doux poison ambré qui patiente dans mon verre. Le goût puissant du breuvage vient anesthésier ma langue tandis qu'une douce brûlure s'empare de ma gorge et se déverse dans tout mon corps. De tout les vices, j'ai bien peur que celui-ci soit un de ceux qui ait le meilleur goût en bouche. En reposant avec délicatesse mon verre sur le comptoir, ce dernier émet un tintement qui semble presque mélodieux au milieu de l'assourdissante et pourtant envoûtante musique qui habite ce lieu de perdition. Le genre qui sature votre ouïe mais qui étrangement vous envoûte d'une façon des plus inattendues. Et malgré ce brouhaha, j'arrive à percevoir les mots qui s'écoulent des lèvres fines et gracieuses de la douce Delilah. Tout ceci m'arrache un autre sourire tandis que je plonge mon regard dans mon verre. Elle va sûrement rire à ce qui va suivre, je fais tourner le verre du bout des doigts tandis que j'ose enfin lui avouer ma présence tardive dans les bois.

"Vous allez rire… Pour être honnête, je ne sais même plus ce que je faisais là… Pire, je ne sais même pas comment j'ai atterris là. Surtout qu'en plus, je me baladais avec tout mon matériel, heureusement pour vous d'ailleurs, sinon nous aurions été deux à avoir un différent avec ce loup. Et là vous auriez eu une bonne raison de me hurler dessus. Pour ce qui est de toute à l'heure, y'a pas de quoi, j'allais pas vous abandonner là dans les bois…"

Je fixe désormais mes mains encore bandées à la va-vite, fixant l'étoffe vaguement carmin qui enserre mes paumes meurtris. Lentement mais sûrement le sang a réussis à teinter le tissu pourtant épais, jurant de sa nuance sanguine le rouge de mon bandage de fortune. Je fixe la tâche écarlate, me perdant l'espace de quelques secondes dans mes pensées. Pourquoi en effet finir dans les sous-bois ? Ce n'est pas comme si j'allais y trouver ce que je cherchais… Il y a bien longtemps que je n'y vais plus d'ailleurs, comme si à chaque fois que je reposais les pieds dans la forêt, l'étau autour de mon coeur se serrait. Je ne cesse de repenser à ce jour là, la petite cape rouge courant au milieu de la verdure chatoyante des arbres, ma promesse, tout reste là. Alors pourquoi ? Espérais-je la retrouver là, à m'attendre ? Comme si elle voulait encore me retrouver, pire me revoir. Je ferme les yeux, juste pour chasser ceci de ma tête. L'alcool à tendance à me rendre nostalgique, comme si boire permettait à mon esprit de ressortir des brumes de mon inconscient tout ce qui me hante. Je relève alors les yeux vers elle, croisant de nouveau nos deux regards.

"Considérez donc que c'est oublié pour moi, l'important c'est que nous soyons là à trinquer pas vrai ? Le reste n'a que…"

Je suis coupé dans ma phrase par deux bras qui viennent s'enrouler autour de mon corps, et qu'un minois inconnu vient se caler au creux de mon cou tandis que de petits doigts fins, moites et sans-gênes viennent lentement caresse mon menton. Tout les muscles de mon corps se raidissent face à cette intrusion tactile, tandis que j'esquisse une moue dégoûté, pinçant les lèvres et serrant entre mes phalanges blanches mon verre. La voix immonde du compagnon de la jeune garce, qui collée contre moi laisse ses doigts courir sur ma peau, me parvient, me faisant frissonner de dégoût. "Hey vous deux, vous z’avez l’air de foutrement vous ennuyer…MAIS on vient changer c’là ! Ehe, ça vous dit un p’tit plan à plusieurs, avec nos amis qui attendent là ? Plus on est de fous, plus on se fait plaisir. Ewé, ça vous tente ?"  Je me retiens de repousser l'insolente avec violence au moment même où les susurres menaçants de Delilah traversent ses lèvres, venant refroidir tout du moins la jeune femme qui cesse de me toucher. Gentille fille.

"C'est vous qui voyez mes petits, mais je serais vous, je n'insisterais pas tellement, entre la belle cannibale et moi qui suis rarement tendre avec mes amants… Je crains que vous n'en ressortiez pas indemne."

Je me retourne de façon à faire face à l'impudente, je lui adresse un sourire carnassier tandis que je caresse sa joue du dos de la main, admirant la crainte s'installer dans ses petits yeux embrumés par l'alcool. Mes doigts courent sur sa gorge immaculé, à la peau lisse et douce, et lentement je viens la saisir, serrant ma main autour de son petit cou fragile. La panique la gagne lentement au fur et à mesure que j'accentue la pression sur sa gorge palpitante. Un murmure s'échappe d'entre mes lèvres, chaud et menaçant à souhait, tandis que j'approche mon visage du sien, nos lèvres s'effleurant presque.

"Je ne suis pas le genre à me satisfaire de la première traînée imbibée et en manque de sensations fortes, alors si toi et ton abruti de copain ne dégagez pas dans les cinq secondes qui suivent, crois-moi que je n'aurais aucun remords à être un peu plus brutal envers ta personne…. Suis-je assez clair ou ai-je besoin de te faire une démonstration ?"

Juste pour appuyer mon propos je serre un peu plus ma prise sur sa gorge, suffisamment pour lui arracher un hoquet de surprise. Ses mains se referment sur mon poignet tandis qu'elle me supplie du regard. Bien. Dégage maintenant, tu me dégoûtes gamine. Je desserre lentement les doigts tandis qu'elle s'échappe, titubant en arrière. Espérons que cela fasse aussi fuir l'autre idiot. Sinon j'en connais un qui va se faire définitivement radier du Club des Vivants.


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