Le Début D'un Renouveau...

Les journées passent et se ressemblent. Se réveiller avec un vide immense dans le cœur, regarder autour d'elle en espérant que tout cela n'était rien d'autre qu'un rêver et qu'elle n'avait jamais quitté Wonderland. Voilà comment était les réveille de la jeune enfant depuis que la malédiction avait été levée et qu'elle avait retrouvé sa véritable identité. Pendant vingt-huit longue année de malédiction, la jeune enfant, avait été élever par des parents qui était loin d'être les siens, pourtant elle les avait toujours aimé et traité comme tel. Mais vous êtes sûrement entrain de vous demander, pourquoi ressent-elle un vide si elle a été comblé par la famille qui l'a en partie élevé. Eh bien c'est simple, son père biologique lui manque, elle ne se souvenait que partiellement ce qui s'était passé à Wonderland. Pourtant son visage à lui, elle le connaissait par cœur, le moindre de ses traits était comme encrés dans la mémoire de la jeune Paige. Elle ne savait pas, si lui aussi avait subit la malédiction ou si il avait eu la chance de rester chez eux, pire, si il était toujours en vie.

Pour favoriser ses recherches, et sans en avoir parler au paravent à sa nounou, Paige avait passer une grande partie de la nuit a créer des avis de recherche à l’effigie de son père. Le lendemain, et pour le dernier jour de la semaine, la fille du chapelier c'était rendue normalement à l'école. L'on pouvait distingué une pointe d’excitation dans son regard, sur le chemin du retour, car c'est là où tout les parents attendait le retour de leur enfance que la jeune fille allait distribuer ses affiches.
Arrivé au centre de Storybrooke, la jeune fille fut l'une des premières a quitter le bus, elle commença alors a distribuer ses tractes à la foule présente.

- Excusez moi, je cherche mon papa.. Est-ce que vous l'avez vue?

Ces phrases, elle les répéta des dizaines de fois, si ce n'est plus encore, mais aucune réponse positive n'arrivait à ses oreilles et Paige commençait doucement à perdre espoir. Elle continuait pourtant a distribuer et coller des avis de recherche partout. Ou du moins, elle le fit jusqu'au moment où la rue se vida entièrement, laissant alors la jeune enfant quasiment seule. Celle-ci ne voulant pas perdre espoir, et ne changeant rien à ses habitude, se rendit, avec son paquet d'avis de recherche, chez Granny's afin d'y boire son Thé habituel du Vendredi après l'école.

-Bonjour Ruby, est-ce que je pourrais avoir le même Thé que chaque Vendredi, s'il te plait?

Souriant doucement Paige alla s'asseoir a une table au fond de l'établissement, elle posa les avis de recherche juste à coté d'elle, et attendit gentiment son Thé.

Coming back to you...

Please give me one more chance.

Assis à une table du Granny's, je souffle doucement sur le thé brûlant qui réchauffe doucement mes doigts au travers de la tasse en porcelaine fine. Le regard dans le vague, je trempe à peine mes lèvres dans le thé encore trop chaud, n'écoutant pas le doux ronronnement des gens autour de moi, le laissant porter dans mes pensées, me perdant lentement des les limbes d'une nostalgie quelque peu récurrente depuis la malédiction. Drapé de mon éternel foulard et d'une chemise des plus discrètes, j'essaye de profiter du calme de ce vendredi après-midi au milieu de la populace fatiguée et pourtant excitée de prendre son week-end. Alors que je goûte aux arômes des feuilles de thé longuement mais justement infusé, voilà que la clochette de la porte du Granny's tinte à mes oreilles, m'arrachant doucement à mes divagations. Je manque de m'étouffer dans mon thé lors que je découvre l'identité de la personne qui vient de franchir la porte de l'établissement. Ma fille. La prunelle de mes yeux. Le sang de mon sang. Grace. La voilà qui, encore vêtu de son uniforme, vient prendre un thé. Je regarde rapidement l'horloge murale, constatant avec une certaine tristesse qu'il en effet l'heure du thé.

Le nez dans ma tasse, j'entends le cliquetis agaçant et répétitif des talons aiguilles de Ruby sur le plancher tandis qu'elle apporte sa consommation à Grace. J'attends qu'elle s'éloigne pour de nouveau regarder ma petite, boire son thé en solitaire. Je n'aurais pas tant honte de ce que j'ai pu lui faire, je serais déjà près d'elle, lui offrant une autre tasse. J'aimerais rattraper le temps perdu, me faire pardonner et revenir à l'époque bénie où elle et moi nous prenions le thé tout les jours. Je pousse un soupir, repoussant mon thé, presque dégoûté. Il est peut-être temps que je cesse de l'éviter, elle est ma fille. J'ai envie de la retrouver, de recommencer à m'occuper d'elle, de la serrer contre moi, mais je m'en veux tellement. Je l'ai abandonné il y a bien des années, lui promettant que je reviendrais pour le thé. Sauf que je ne suis jamais revenu. Jamais. J'ai abandonné ma seule et unique fille, la laissant seule, livrée à elle-même. Ouais je peux oublier mon titre de père de l'année. Mais oh, c'est pas comme si j'étais en vacances non plus. J'aurais aimé vous y voir avec la Reine de coeur.

Bref. Alors que je regarde le thé refroidir dans ma tasse, je me décide. C'est peut-être temps. Je reste encore quelques minutes à ruminer devant mon thé avant de me décider à appeler Ruby. Elle me regarde avec une certaine perplexité me demandant ce que je veux, non sans un sourire je lui demande avec le plus d'assurance possible.

"Tu serais un amour si tu m'apportais deux tasses de thé supplémentaire."

Son regard passe de moi à Grace, et elle part m'adressant avant cela un sourire éclatant. Elle revient quelques minutes plus tard avec deux tasses fumantes, et un "Courage" prononcé dans un murmure. Mais c'est peut-être mon imagination qui me joue des tours. Je prends mon courage à deux mains, attrapant les deux tasses, avant de me diriger vers Grace. J'ai l'impression que mon coeur va exploser tandis que je m'approche d'elle. Une fois à son niveau, je dépose la tasse devant elle, osant poser mon regard sur elle, murmurant doucement à son attention :

" Mon retard est inexcusable, mais je ne pouvais pas manquer l'heure du thé…"

Elle regarde ma tasse de thé avant de lever la tête vers moi et de croiser mon regard. Comme promis, je suis là. Avec vingt-huit ans de retard, certes, mais je suis là.